Alicia - NeverlandCowbloghttp://alicia.cowblog.frSat, 03 May 2014 00:46:04 +0200180BayreuthSat, 03 May 2014 00:46:00 +0200Sat, 03 May 2014 00:46:00 +0200http://alicia.cowblog.fr/bayreuth-3264571.htmlAlicia
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Les contemplations (113-Éclaircie)Tue, 09 Aug 2011 19:34:00 +0200Tue, 09 Aug 2011 19:34:00 +0200http://alicia.cowblog.fr/les-contemplations-113-eclaircie-3129229.htmlAlicia"Le passé est un refrain qui pourchasse constamment l'avenir, tout départ, tout nouvel acquis est ponctué de nostalgie. Juste le temps de faire preuve de plus d'objectivité avant de plonger de nouveau dans les vicaires d'un vertige malsain. Toutes ces leçons, tout ce vécu tellement présent dans notre empressement à ronger le renouveau, comme une culpabilité désirée.


Les jours m'apprennent que parler de tout me ramènera toujours aux mêmes causes et il est bien dans ma nature d'éviter la routine. Je suis en plein Woodstock personnel, ça doit bien faire 3mois que je me suis perdue pour de bon et je n'ai aucune envie de retrouver un foyer. Malheureusement mes drogues saines ne sont pas assez puissantes pour déterger mon cerveau. J'ai toujours eu l'atroce impression de trop spéculer, d'être vieille avant l'heure, de prendre trop de recul, de vivre les choses sans les goûter… Une valse sans pas. Mais pendant que je défilais sans coeur, mon cerveau épongeait tout, comme un trou noir. Mes ambitions ne sont que musique et voyage, déconnecter en me jetant d'une falaise, un suicide plein de vitalité. Et c'est avec passion et vivacité que je cherche n'importe quel moyen de perdre mon chemin. Comme un virus s'appliquant à trouver les meilleurs antibiotiques, je m'évertue à gâcher mon avenir social sans trop entacher sur le professionnel puisque les conséquences d'une chute n'inculperait pas que ma propre personne. Les nouvelles rencontres me paraissent lointaines et fades. Et forcée de me l'avouer, il s'agit bien d'un refoulement. A quoi bon connaître d'autres quand je ne sais encore que trop peu de choses sur celles qui m'ont marquée ? J'ai horreur de retourner sur mes pas mais mes hallucinations sonores et autres déglingues deviennent encombrantes. Alors que je tente encore de m'enfoncer dans la forêt, mon inconscient me souffle le chemin du retour.


Contrainte de me l'avouer je ne peux plus imaginer ma vie sans ce timbre de voix qui me hante depuis ma deuxième genèse, je dois dire que j'ai toujours envié sa compagnie proche. Comment ne pas s'excuser d'un manque de curiosité aux côtés d' un être si profond d'expérience, un compromis rassurant et sans avenir tout comme je les aimes."


http://www.youtube.com/watch?v=TCe5d90vlP0 ("Il voyage en solitaire"  Alain Bashung)





Un fichier non daté qui aurait dû devenir un article il y a environ un an. Soit, une réflexion avant l'autre même si les impressions ne sont plus les mêmes, le chemin de la métamorphose éternelle de l'âme est primordial.

Une tendre coïncidence qui me donne envie d'écrire sur la même saison un an plus tard. Les mêmes projets poussés plus loin avec le même cercle amical. Se retrouver dans les mêmes forêts entre 2 concerts comme un an auparavant et saisir la puissance du temps et de la nostalgie. Revenir sans trop les avoir quittés, et pourtant leur imposer mon nouveau rôle dans le groupe. Après un an d'essorage massif durant lequel mon sang a eu le temps de bouillonner dans tous les sens, pouvoir sentir ce coeur infiniment inconnu à mon cerveau battre comme la première fois alors que je me perds entre les arbres après une lourde répétition. Une pompe poétique battant encore pour la même personne malgré l'année passée. Se sentir plus de pouvoir et plus de crédibilité au service d'une passion mortellement commune. En être séparée tant de fois, s'y être préparée tant d'années et toujours culpabiliser d'être arrivée innocemment en retard. Retomber sur Terre avec plus de maturité que l'an passé mais avec cette familière brûlure dans les tripes.

Noyer ce passé dans l'infini temps présent qui rend l'artiste si invincible et pourtant aussi faible qu'une coïncidence. Je retombe peu à peu comme une plume couleur "Bleu pétrole" de Bashung avec une victoire en main qui m'entraîne vers le fond. Ayant osé poser des questions en refoulant sans cesse les espoirs fous qui rythment mes nuits cauchemardesques. Communier avec un passé qui n'est pas le mien, former une conscience plus vieille encore qu'elle ne l'est qui me goudronne d'une objectivité malsaine contre laquelle ma spontanéité ne cesse de lutter. Sentir son regard se mêler au mien, comme un peu plus proche chaque fois, comme s'il avait compris la peine à laquelle je l'ai mêlé. Goûter à ce nouveau sentiment d'accessibilité tout en contractant encore tout mon corps de peur de me libérer de tous ces efforts de distance et d'indépendance. Crever d'amour de loin le sourire aux lèvres jusqu'à ce que la souffrance soit plus forte que la naïveté du sentiment premier où jusqu'au moment fictif que ma patience aura tant fantasmé. Sentir comme le poids d'une planète s'échapper de mon coeur tout en transpirant de terreur en observant la profondeur des racines de ce lourd bonheur. J'ai la fièvre de fureur et c'est bien des perles de la plus pure et tendre affection qui dégoulinent tout le le long de mon âme. Sentir encore que l'encre ne manquera pas avant la fin de l'histoire, que le maelstrom de pages qui m'attend ne sera pas assez puissant et que la vieillesse me protègera de l'habitude et du confort. Même si c'est le poison qu'il faudra avaler à pleine gorge, qu'il me coule des yeux je ne vaux pas mieux ni moins que les autres mais c'est bien grâce à mes veines qu'il coulera à souhait sans jamais goutter sur cette précieuse éclaircie qu'est son âme, comme échappée d'un poème de Victor Hugo.

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"Bonjour tristesse"Wed, 29 Dec 2010 19:20:00 +0100Wed, 29 Dec 2010 19:20:00 +0100http://alicia.cowblog.fr/bonjour-tristesse-3073541.htmlAlicia Bonjour conscience, ou plutôt devrais-je dire « Bonjour tristesse »,

 

Me revoilà avec encore moins de choses à raconter, ne m’en tiens pas grief, la seule cause de cette absence est le changement. Plus je vis, moins j’éprouve le besoin de t’empoisonner à coup de bols d’une infecte soupe de mots, pleine d’idioties flottant comme des grumeaux à la surface.

 

Comment raconter un siècle de mon existence sans lyophiliser le délicat fumet de la souffrance écrasée par la saveur de l’ambition et du bonheur ?

 

Moi qui croyais encore bêtement en l’adulte, assistée parmi des milliards d’autres, voilà que j’ai forcé la porte à peine blindée. Tombée d’un fragile nuage, emportant avec moi des rêves encore inachevés en espérant pouvoir les placer entre les mains de plus forts.

 

« On est jamais mieux servit que par soi-même », c’est valable partout, tant qu’on dévale la pente sur du hors piste. Il s’agit de trimbaler son reflet dans sa poche en permanence avant de pouvoir le glisser discrètement dans le manteau d’un autre. Puisque la passivité est la pire chose qui puisse m’arriver, autant secouer les autres, victimes de ma passionnelle et nerveuse quête d’identité.

« Come gather 'round people

Wherever you roam

And admit that the waters

Around you have grown

And accept it that soon

You'll be drenched to the bone.

If your time to you

Is worth savin'

Then you better start swimmin'

Or you'll sink like a stone

For the times they are a-changin'. »

Comme une chanson de Bob Dylan, on ne sait jamais si c’est un début ou une fin, juste les deux à la fois, ambition et nostalgie créant l’adrénaline, un sentiment de puissance humaine et d’union. Ou comme un discours d’Hitler, se laisser porter passivement par le courant quelque soit la fin, tragédie ou happy end, juste sentir la foule en excitation générale. N’avoir aucun pouvoir sur les fourmis qui chatouillent tout notre être, noyé de phenylethylamine, acide jaillissant de notre faible cortex cérébral rongeant au passage le peu de neurones actifs.

La lâcheté est un jeu inconscient, marcher dans la rue en se remémorant les bonnes impressions que l’on a faites, oubliant les conséquences à venir des erreurs en s’amputant d’une moitié de notre être. Observer notre reflet dans des eaux troubles d’hypocrisie et de diplomatie en se convaincant d’être pleinement conscient, d’avoir assumé la cruauté qui coule dans nos veines depuis la genèse. L’incapacité de cerner la haine, la refouler à l’infini, nous y voilà, à l’Homme.

Hasard, ami fidèle, flot d’incontestables excuses, qui a dit qu’on ne pouvait pas te forcer un peu la main ? Privé de son refrain, l’air des opportunités n’a aucun sens. Il faut savoir le choper, l’adopter et surtout le flair, mon cher, le flair est fondamental.

Une partie de chasse infernale, du cannibalisme à gogo. Le gibier est rare et  difficilement corrompu par nos vérités conscientes. Le plus grand danger est de se faire arracher le fusil des mains, ne plus pouvoir percer l’avenir de nos ambitieuses et arrogantes balles. Il en faut de l’égo pour croquer la chair des opportunités, c’est certain, on ne joue pas avec la nourriture. Au delà du maigre festin il faut éviter de s’empoisonner, la proie ne doit en aucun cas nous atteindre. Faire le tri tout en maintenant la cadence, séparer les ligaments du muscle pour savourer pleinement. Mais la règle fondamentale demeure, vivre.  À côté de ce manège nos proches cessent de nous attendre, il faut retomber sur terre, souvent en trébuchant, l’âme funambule sur un fil de regrets, encore plus seule qu’auparavant. Aucun moyen de faire vivre, de partager cette singularité qui forme notre esprit, on nous demandera juste de s’adapter à défaut de ne pas pouvoir faire revivre le passé.

Que l’on soit d’un côté ou de l’autre de la vitre, on désirera toujours le reflet alléchant que nos souvenirs sournois nous injectent dans le crâne. L’impression d’être soudé à quelqu’un en ayant échangé quelques notes de musique avec, s’éprendre d’une proie depuis trop longtemps, illusion obsédante ou le réel, les origines de ma chair se ridant au rythme effréné de ma partie de chasse. Tout ça est vertigineux, trop rapide pour être éprouvé pleinement. Après tout, on est jeune qu’une fois.

« The line it is drawn

The curse it is cast

The slow one now

Will later be fast

As the present now

Will later be past

The order is

Rapidly fadin'.

And the first one now

Will later be last

For the times they are a-changin'. »

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"Dancing Queen"Tue, 13 Apr 2010 15:39:00 +0200Tue, 13 Apr 2010 15:39:00 +0200http://alicia.cowblog.fr/dancing-queen-2986102.htmlAliciaJ'ai bientôt dix-huit ans, je ne suis ni pauvre ni malade, je n'ai pas été violée et pas encore assassinée.
Je suis une terrienne privilégiée, "You are the dancing queen, Young and sweet, Only seventeen". Ma vie est une matinée de printemps, tant de brouillard que tout nous semble parfait. Le monde, l'humanité... Tout fait parti du plan.

Je ne suis pas allée à Poudlard, je n'ai toujours pas rencontré Johnny Depp, n'ai pas trouvé le pays des merveilles, cherche toujours l'homme de ma vie, n'ai pas de pouvoirs surnaturels, n'ai pas rencontré de vampires, ne suis pas parvenue à devenir un génie, n'ai pas élevé de dragons, ne travaille pas chez Disney, ne suis toujours pas riche, n'ai pas braqué un magasin de bonbon ou de jouets, n'ai pas d'écran plat sur mon plafond, n'élève pas un tigre, ne suis pas une aventurière intelligente et sexy, ne suis pas une elfe dans le monde de Tolkien, n'ai pas été admise chez les académiciens, ne suis pas possédée par un démon super classe, n'ai pas giflé mon frère, ne suis pas allée en Ecosse ni en Irlande, n'aime pas fumer, n'ai pas conduit de voiture volante, n'ai pas sauvé l'humanité...

"I have a dream"...  Tant de fantasmes enfantins agités par la société dans laquelle j'ai grandis. Tant de faux espoirs, d'attente, de nuits blanches.
"Chiquitita tell me what's wrong, You're enchained by youre own sorrow, In youre eyes there is no hope for tomorrow..."
Que toute cette magie m'emporte loin de cette réalité, que ce ciel étoilé qui nous rappelle constamment nos déceptions s'écrase, qu'il transperce mes membres engourdis par ce poison de désirs insensés.
"Chiquitita, you and I cry, But the sun is still in the sky and shining above you, Let me hear you sing once more like you did before, Sing a new song, Chiquitita..."

Bercée par la peur du temps qui passe j'ai appris peu à peu à savourer sans penser à la fin, à consommer
"Money, money, money, Always sunny, In the rich man's world...",
je suis une parfaite actrice du monde de demain... Un boulon parmi 5milliards d'autres, se sentant coupable mais pas trop pour le milliard qui crève de faim, de soif, de guerre.

J'ai connu les passions humaines comme tout bon humain qui se respecte,
"If you change your mind, I'm the first in line, Honey I'm still free, Take a chance on me...",
n'y ai plus cru pendant longtemps, ai tiré un trait dessus, puis y ai succombé de nouveau
"Mamma mia, here I go again, My my, how can I resist you, Mamma mia, does it show again, My my, just how much I've missed you...",
ai de nouveau pris goût à ces passions, à l'humanité.
"Love me or leave me, make your choice but believe me, I love you, I do, I do, I do, I do, I do, I can't conceal it, don't you see, can't you feel it?,
Don't you too?
I do, I do, I do, I do, I do..."

Alors que des jeunes filles de mon âge se font violer, torturer, alors que le passé nous est insufflé dans les veines, les erreurs de nos ancêtres nous clouant à l'humilité je vis Waterloo, ma bataille, ma vie,
"Waterloo, I was defeated,
you won the war,
Waterloo, Promise
tolove youfor ever more
Waterloo,
Couldn 't escape if I wanted to
Waterloo,
Knowing my fate is to bewith you
Waterloo, Finally
facing my Waterloo..."

Sans scrupules j'écris mon insignifiante vie d'une encre invisible sur cette terre, narcissique et égoïste, "Tonight the Super trouper lights are gonna find me, Shining like the sun, Smiling, having fun, Feeling like a number one..."

Tout a déjà été dit, chanté, écrit, vécu, joué, crié... Ma vie se déroule comme le plan. Mais ne peut-on pas relever une déficience ? Un virus dans mon programme ? Une cellule n'appartenant qu'à moi, une épice qui donne toute sa saveur à ce parfait scénario...
N'est-ce pas le bonheur qui retient mon âme, qui la soude à cette gravité infernale...Pas de quoi en faire un poème ou une chanson, tout est là, toute ma vie en est le support, victime d'un défaut, un boulon rouillé qui rejoindra le néant, correctement vissé à un cycle insignifiant,  un boulon qui tourne dans l'autre sens, qui prend la fin comme départ, chaque jour se dirigeant vers la naissance avec bonheur.
Pas de quoi en faire une chanson, je ne respecte pas le refrain malgré les accords parfaits d'une société meurtrière, boulon alimenté par l'huile des faibles, une machine infernale trempée dans le sang.
Pas de quoi en faire un tube, je tourne pour autre chose, pour l'humanité je reste de ce monde, fière de résister à la mutinerie, fière de ma chance et alimentée par le sang de mes frères, c'est tout ce que je peux faire, être heureuse dans ce monde déclinant, toucher le bonheur tous les jours de mes mains ensanglantées.

Sans scrupules, malgré le souvenir de ces désirs enfantins, chimères de ma société, crier mon bonheur au monde entier, le chanter, repasser cette terre déjà saturée d'histoires du récit de ma vie,
"Tonight the Super trouper lights are gonna find me, Shining like the sun, Smiling, having fun, Feeling like a number one..."


http://alicia.cowblog.fr/images/PICT0055Large.jpg
Photo : Sara Nortanicola
 





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Essai sur la réflexion.Sat, 27 Feb 2010 14:12:00 +0100Sat, 27 Feb 2010 14:12:00 +0100http://alicia.cowblog.fr/essai-sur-la-reflexion-2971102.htmlAliciaUne vie tous les jours, comme une maladie qui m'entraîne le lendemain sur une autre route, voyageuse malgré mes convictions.
Chaque réveil est un nouveau monde parfois lointain, parfois semblable à la veille. Et rarement le même, où, rentrée au port les odeurs me sont familières, les souvenirs me sont douloureux. Pour ce qui est de la découverte c'est toujours un drame. Des accords inconnus, on me traîne vers une nouvelle leçon, je joue l'interprète au milieu d'une piste de danse où valsent des créatures toutes plus étranges les unes que les autres.
Et parce qu'il en est ainsi, l'équilibre d'une histoire m'échappe toujours plus. Les points de vue sont trop nombreux, des brouillons s'amoncelant dans mon cortex pour journal de bord. Bourrage de crâne constant me poussant à prendre conscience de trop nombreuses vies.
Je valse avec le seul objectif de comprendre ces comportements, ces rires, ces larmes. Ces mélodies sans fin tellement ennuyeuses et prévisibles, parfois. Reconnaître ces accords, les retranscrire en y mettant un peu de moi, le point aveugle. Aucune constance dans le comportement, je ne peux me résigner à une seule vie.
Et quand bien même, je ne désire que ma propre personne, l'infinité de mon inutilité me ramène à mon fidèle rôle de médiateur.
"Ce qui me conforte dans la mort, c'est que les flots continueront à couler."

La peur est individuelle, elle n'a aucun intérêt si ce n'est connaître les personnages. Fatiguée de prendre en compte toujours plus de détails, le monde s'inverse. Des détails, des statistiques...Non. Chaque millième de ce chiffre correspond à un être, chaque être à une conscience. Chaque conscience comporte une inconnue qui forme des infinités d'incompréhensions. Virage à droite dans le cortex et c'est la sensibilité, touchée par l'expérience qui renvoie aux souvenirs dans le quel il faut comprendre d'autres facteurs, d'autres êtres. Une infinité de dossiers, un flot de cellules. Et puisque l'esprit obéit à des lois, alors ce sont des chiffres énormes qui sont infinis pour la pauvreté de ma condition.
Le plus grand intérêt, finalement, c'est d'en avoir conscience. De retourner le problème dans tous les sens, de tous les points de vue possibles et d'y ajouter l'infini échec. Il faut donc cesser de chercher une réponse, mais plutôt un état d'être.

L'homme est une gymnastique constante, plus il est raide, plus il souffre, et ses capacités sont moindre. La souplesse s'accompagne toujours d'un sentiment de trahison, d'avoir jouer avec d'autres souplesses conscientes.
Finalement, la haute puissante en a eu marre de chercher à atténuer cette opposition et a ajouté une règle,
Pas d'infini dans l'incompréhension, c'est à dire le critère de vie, donc la mort.
Une fatalité qui crée la peur, et la capacité à connaître l'autre.
Au final, mon but n'est pas de comprendre pourquoi cette conscience, mais de l'améliorer.





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Valse avec la vie.Sun, 27 Dec 2009 23:57:00 +0100Sun, 27 Dec 2009 23:57:00 +0100http://alicia.cowblog.fr/valse-avec-la-vie-2947955.htmlAliciaLe début et la fin, finalement, choses indissociables.

Aujourd'hui je pense à ma mort. Attendre de vivre n'est pas une règle. Dans l'instant présent que je désigne comme souffrance ou plaisir je savoure la liberté. Le pouvoir que j'ai sur moi, l'autre, et le non.

C'est plein d'épisodes à conter. Cependant, l'essentiel est l'effet que ça m'a fait. Réciter à voix haute des états d'âme n'a aucun sens tout comme le vital que j'endosse. Encore une conclusion, je suis une créature sans aucun sens, incapable d'en donner à quoique ce soit. Mais je vis, voilà tout, puérilité d'instinct au service du langage des dieux (du moins ce qu'on définit étrangement comme tel), modestement nommé l'art de la musique. Des sons qui nous font vivre, cette notion dont on ne perçoit pas de quelconque utilité et qui nous guide jusqu'à rien. S'amuser de cette question reprise depuis des lustres, s'en inspirer, la respirer, en pleurer comme nos ancêtres. Ou manier l'art, l'être. Puisqu'il est indéfinissable de vivre et d'être. S'enivrer de cette continuelle danse de milliards de lignes qui vrombissent, ronronnent, susurrent des vies.

Sommeil agité. Cette nuit fut angoisse. Entrant comme une inconnue dans ma demeure d'enfance, des nouvelles tapisseries, ma chambre, le mur cassé donnant sur celle de l'aîné. Deux bambins, des nouveaux jouets. L'endroit étrangement calme.
La machine, arrêtez-la, encore l'inutilité, l'innocence coupable. Des créatures épongeant impeccablement les désespoirs et échecs des ancêtres. A quoi bon ? Débranchez le tout, rien ne sert.

Ma chambre, ruine. Des fougères poussant sur le sol, des racines s'abreuvant de la lumière. Finalement, tout est en ordre. Tous ont vieillis, emportant nos égoïstes larmes avec eux, imprimant sur notre crâne aux fer rouge des souvenirs enivrants.Tout ça n'a aucun sens. Seule avec ses phénomènes humains, je ne suis que poussière.

www.deezer.com/fr/#music/result/all/wieniawski%20piesn%20polska

Des sons me parviennent aux oreilles, une valse russe ou polonaise, je ne sais pas, je n'ai jamais su. L'odeur du vin chaud, de la paille, du bois, les planches de bois qui chantent sous les pieds des danseurs. L'accordéon de mon oncle, la voix de sa femme menant la danse d'une langue étrangère, de l'est.
Valse que je dansais aux bals folk avec ma mère, radieuse et grande créature, rouge de l'effort. Puis ma tante, plus énergique, qui me pousse à aller plus vite, je dois avoir 17ans, dans la fleur de l'âge, en robe roumaine, j'ai mes convictions, je suis heureuse, invincible.

Une salle de concert, la foule face à moi, aveuglée par les projecteurs et l'agréable sensation que de leur conter cette même histoire dans la valse. Pensant à mes fidèles maîtres et aux modèles que j'adule à chaque applaudissement. Jetant un dernier regard au beau jeune homme assis devant, qui a eu l'air d'apprécier avant de retourner dans la loge.

Un salon à l'ancienne, des tapis persans, l'odeur du chanel, du tabac, du thé russe. Une soirée d'été en plein Paris dans l'appartement du jeune homme compositeur à d'autres talents encore. Dehors, le soleil est presque bas, les cafés ronronnent de monde. Je dois avoir 20ans. Donc 32 pour lui. La brise que nous apporte les fenêtres grandes ouvertes me donne l'impression d'être un nuage dans ma robe d'été aux couleurs marines. Fidèle à lui-même, il porte un ensemble façon 1930,  la chemise blanche largement déboutonnée, dont il retroussait toujours les manches soigneusement enfilée dans un pantalon haute couture retenu par des bretelles. Et le gilet sans manche qui lui donnait tant d'allure.
Dans un pas de danse dont il maîtrisait l'art comme un dieu, il met en route un vieux tourne disque munit d'un pavillon en laiton. La musique envahit toute la pièce, une valse qui m'est bien familière comme les craquements du disque qui me rappellent mon imprévisible et si gentille mère, nous initiant mon frère et moi à l'écoute des vieux disques de banjo.
Le jeune homme se retourne avec fougue, ses mèches folles qui lui donnait un air d'artiste torturé. Il se met à chanter d'une belle voix dans les aigus, imitant Callas. Cette voix qu'il contrôlait si bien autant dans les graves chaleureux que dans les aigus, aussi originaux étaient-ils ses aigus, tantôt cristallins, tantôt railleurs.
Il s'approche de moi d'une démarche digne d'un danseur étoile mais masculine au possible, ce que j'aimais beaucoup, m'empoigne délicatement par la taille et se tait. Il nous entraîne doucement sur le rythme nostalgique de la valse, se déplaçant avec souplesse. Au début, je regarde ses pieds pour le suivre, ses fameux "mocassins de ville" comme il appelait ça, qui avaient l'air aussi confortable qu'élégants. Puis il me redresse la tête me souriant, je ne pus me détacher de ses yeux. Je compris alors la cadence, ses codes de danse. Je me sentais de plus en plus à mon aise. Il se remit à marmonner la mélodie, imperturbable. La valse s'accéléra et il me fit tourner d'un sens, de l'autre m'attrapant avec habilité de ses mains de musicien. Dans l'effort, ses tempes ruisselaient et ses mèches dansaient autour de son visage si peu commun, que j'adulais. La valse ralentit de nouveau et nous étions collés l'un contre l'autre. Il déposa ses lèvres sur mon cou, respirant profondément, je fis de même. Son odeur, l'idylle océanique. Nous vibrons jusqu'à la dernière note, le "clac" du tourne disque. Continuant à valser sur les beaux tapis entre les belles plantes vertes. Savourant l'un, l'autre. Guidés par  une mélodie silencieuse, par nos esprit unis dans l'amour, puisqu'il est éternel, transcendantal par dessus tout.

Le même homme, plus mûr, avec qui je saluai les spectateurs, les deux, un violon à la main. Cette même valse qu'il fredonnait m'offrant ses sourires ravageurs. L'odeur du succès, les roses sur la scène, la foule transpirant d'attention. Inexplicable succès mais réunis dans la mélodie nos coeurs battaient tous la cadence. Esquissant des pas de danse tout en jouant l'instrument, nous étions invincibles.

Cette valse qui me fit tant pleurer à la mort de ma mère. Tous s'en vont. J'héritai donc de tristesse, d'un manque qui s'estompa et de valeurs éphémères mais essentielles.

Une variation de la mélodie que ce bien-aimé composa avec talent. Plus joyeuse, plus rythmée, elle nous emportait durant des centaines de nuits blanches, romantiques comme nous les adorions.

Une réunion de famille, des bambins aux airs de famille communs, plus d'une fois tante, gardant la liberté dune femme je ne regrettai jamais tout comme celui qui m'était promis plus qu'à la mort. Nous sortions l'héritage familiale, la musique, jouions cette valse avec vivacité et bonheur. Riant à tout coeur. Unis d'un sang inconnu puisque la famille est bien la plus étrangère des notion.

Lui que je connaissais par coeur qui ne cessait encore de m'épater et de me surprendre, d'amour, de talent. Même à la cinquantaine, un homme digne, bougeant avec fougue et tendresse, ayant encore l'air de la vingtaine, me faisant tomber dans les herbes folles dans le grand jardin, des nuits à la belle étoile. Il chantait de bonheur, sa voix toujours aussi splendide.


Ma chambre en décombres, l'herbe fraîche, cette mélodie familière, le mariage d'un frère, la première nuit, le premier succès, les réunions de famille...Tantôt l'accordéon, tantôt les violons.
Les pas martelant le sol qui ne tient plus, ils chantent dansent autour de moi et avec moi. Comme s'ils étaient à nouveau tous là, réunis sur le rythme de la valse, sans peur, je les rejoins dans un bal éternel, au bras du beau jeune homme. Portés par une notion indéfinissable mais bien réelle.Ces sensations de jeunesse, d'équilibre, de folie, de fantaisie romancée. Tout se délivre sous mes doigts frottant les cordes du bois flamboyant sous les rayons du soleil, tout y est et rien n'y est.



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Toxic dream, please.Tue, 27 Oct 2009 19:25:00 +0100Tue, 27 Oct 2009 19:25:00 +0100http://alicia.cowblog.fr/toxic-dream-please-2923413.htmlAlicia       N'aie cesse de répéter que tu n'y comprends rien, que ce n'est pas fait pour vous, que tu es faible pour l'amour tue-la vie.
Cette réalité violente à laquelle je me frotte, m'écorchant la chair au passage de ma propre nature. Espoir.
Veuve avant l'heure d'expériences in-utiles.
Trait d'union,
Planté dans le monde cru, pour aller transpercer des bords mon idylle.
De ma raison efficace, à ma mortelle imagination


      
Je me consume d'irréel poussant les portes de ma raison toujours plus loin,
Parfois des faibles échos, des questions "Comment s'en passe-t-on?"
On ne s'en passe pas, ce serait se mutiler, s'arracher la pompe de notre être, de mon poison-notre poison.
In-Consciemment refoulé, l'écho de la réalité disparaît, je crépite vers les flammes malsaines de mon être,
Pouvoir insensé, ampleur d'un savoir du mensonge protégeant mon esprit, attendant la destruction de celui-ci pour sombrer dans le bonheur.
Je me désintègre, m'efface pour rejoindre mon subconscient auquel je donne des pistes.
Poison de vitalité, je rouvre le chapitre me plongeant, esprit contraint par ma détresse à t'imaginer, te créer une indépendance dépendante de nous.
Délectation de l'ennemi, paranoïa oblige, fumet d'un bûcher pathétique, absence irrespectueuse aux proches, fantôme inutile.
Pourtant je ne peux retenir ces voix qui m'emportent là où je contrôle les souffrances, un brin de tragédie, saupoudrer de folie.
Une harpe douce guidant mes pas vers les funérailles de ma raison, des accords calmes de clarté et de pureté,

Begins hallucinations.

http://alicia.cowblog.fr/images/absence2.jpg
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DécouverteSat, 24 Oct 2009 18:57:00 +0200Sat, 24 Oct 2009 18:57:00 +0200http://alicia.cowblog.fr/decouverte-2922187.htmlAliciaDix-sept années de vie et de connaissance de soi et tout retombe en poussière.
Dix-sept années de pure perversité égoïste et de profonde ignorance.

Comme des passants dans une rue un milliard de fois traversée, connue par coeur, notion dont on se vante flattant notre égo,
Une nouvelle porte s'ouvre au milieu du chemin vital, non pas une sortie, mais des notions.
On entre pour débattre, être objectif, penser, raisonner. Comme un salon où tout le monde se rencontre, se retrouve dans une faiblesse similaire.
Jusque là, on s'imaginait être plus beau, plus cruel, plus fou, plus dangereux, plus malade que les autres. Mais derrière cette porte, on a tous la même nature. Humain.
Etre inutile, un millième conscient de son être, subissant son inconscient, paradoxe infini, notion incompréhensible.
"L' homme est un monstre incompréhensible." Tout y est, ce désir de chercher sachant que la souffrance nous attend et qu'elle sera insupportable à l'esprit, Enfer vertige d'incompréhension entraînant des vomissures de questions.

En rang parmi nos semblables, posant des questions, retour des 3ans.
"Pourquoi le ciel est bleu?" "Pourquoi on dit humain?" "Pourquoi je ne peux pas manger cette personne?"
Parce que la barrière de raison. Repoussant nos désirs les plus sombres, les injectant dans notre plus profond inconscient.
"Pourquoi cette barrière?" "Que se passe-t-il, sans?"
Des enfants, êtres inachevés entre deux mondes de fiction. De la matière faible s'éparpillant et se perdant dans l'infini.

"Et après?"
Après, on est lâchés dans la nature, conscients d'être semblables et instables. Responsables à la vue de tous parce qu'on a deux yeux et qu'une tête. Encore plus affaiblis qu'avant, serpentant entre les occupations pour se le cacher.Cherchant à tout prix à arrêter de penser pour vivre sereinement, puisque trop faibles pour aller jusqu'à l'idéal de sagesse.


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Hallucination consciente.Tue, 20 Oct 2009 20:18:00 +0200Tue, 20 Oct 2009 20:18:00 +0200http://alicia.cowblog.fr/hallucination-consciente-2920735.htmlAliciaJe ne sais plus, les questions, la joie, la haine, tout ceci est bien fade, mais la douleur s'intensifiant dans mes tripes est plus que réelle, comme l'appel de la souffrance, le tintement de verre s'est invité. Luttant contre mon éphémère raison, mon cerveau flotte dans l'action. Là-bas, l'ennui de la compréhension. Ici, j'endure mes pensées, les trie chaque dixième de seconde. J'endure la perversité humaine, je respire la souffrance sans subir. Je peux le voir, l'entendre comme notre conscience. Une impasse éclatée en plusieurs morceaux tranchant nos corps fatigués nous rapprochant dans l'adversité, je le hais, il entend tout, comprend, compatit. Overdose et manque, né comme mon idéal, chimère meurtrière, j'en suis assoiffée. Plus qu'une drogue, c'est une dépendance consciente qui nous raye les os. Je ne veux plus de fatalité, la vie insignifiante nous rongeant les dents de trop de sucré. L'espoir, le but, la peur ne valent rien sans les autres. Et tous ancrés dans nos veines, coulant à flot,
Drugs, drugs
Son souffle, cette brise marine, 1900 en Amazonie, le froid, cette musique que je délecte, bousillant mes neurones, transperçant mon âme,
Des nuages, la Russie, un parc anglais, cette clarté inventée, une série d'idéal, il le sera toujours, tout à la fois, une merveilleuse créature sortis de nos esprits écrasés par cette conscience. Une histoire de souffrances, de responsabilités,
more drugs.

Une plaine déserte. Les hautes herbes et les flocons tourbillonnent sous le vent. Nous vivons de connaissances agonisants d'amour et de haine. Je remarque à peine les autres nous observant sans gêne. Le lycée ne m'apparaît plus, ma vie, moi, rien de tout ceci n'est important finalement. Seulement ce précieux poison, or liquide dans nos veines. Son air sévère, ses yeux livides, quelques cheveux blancs, idéal, drogue de ma santé, de mon équilibre désir inconsciemment conscient. Je le perçois, le transperce de mes sens, sa voix de basson chante des délices de musique, je transpire d'affection, mon humanité brûlée par un acide désiré.

Sa voix s'éloigne, je rentre peu à peu dans un brouillard de délires réels, ils me déchirent de tant de violence et de réalité, me consumant jour après jour d'une pauvre vie futile. Ses yeux livides, son odeur, notre conscience, tout part, se dégrafe de mon corps sanguinolent d'obsession.
Tintement de verre.


 
Face dans le blanc j'agonise de chagrin, enterrant cette conscience, désir de tout mon être qui jubile de son absence revenue. Je sens toutes ces mines de cafard autour de moi, je suis cafard. La neige me brule la peau, je suis paralysée. Cette fois je compris qu'il était resté trop longtemps, me laissant seule m'empaler sur un pic tranchant de réalité ignorante. Vertige de cauchemar, je ruisselle de pathétisme entourée de mes semblables. Les yeux en feu d'une colère inutile, des larmes amères dans les veines. Solitude d'un être pensant transpirant l'inutile humanité consciente.
Je me relève tremblante de haine envers moi, du sang sur la neige, magie perdue.

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GénèseSun, 11 Oct 2009 22:24:00 +0200Sun, 11 Oct 2009 22:24:00 +0200http://alicia.cowblog.fr/genese-2917055.htmlAliciaPlus qu'un, deux, trois pas. Le voilà.

La voilà cette haine qui me ronge les os, rouillant mon sang au passage. Ce petit oubli dans ma misérable vie ayant pris de l'amplitude, m'écrasant à longueur de journée. Cette petite défaillance dans son être qui m'a rendue cinglée.
Alors que j'endosse avec honte mes fausses octaves, m'énervant avec l'index sur mon archet, je tremble de rage, je dégouline de mal être.
Ne pense pas à ça, ils sont tous là, comptent sur toi,
Trop tard, j'ai décroché. Les dernières notes filent sans que j'aie le temps de penser à la condition de notre espèce. Le concours, le concours.
Il ne seront pas là, ce sera plus simple devant des inconnus...

Non. Je suis une perdante.Cette main droite qui glisse sur ce bois riche, torturant les crins précieux. Et cette tension dans ce bras gauche n'est-elle pas ridicule?

Et ces pensées, mouches incontrôlables qui tourbillonnent dans mon crâne tels des frelons dans un verre fendu.
La hache planté dans la colonne vertébrale, je suis minable. Continues, danse, tourne, chante sous une pluie de seringue de mercure.
Il faut avancer, quitte à ramper sur les épines du sol inégal.
La gigue, le paysan et sa bonne récolte, les schtroumps heureux, n'importe quoi, vis-le.
Dégringolade d'une main gauche trop faible, l'instinct ligoté dans mes entrailles,

Coin de la peur, entrez. Je sue, j'aimerais lui crier qu'il a foutu sa vie en l'air, et qu'il m'entraîne avec lui.
Son silence...Macabre et insultant, son relativisme qui m'a toujours fait froid dans le dos.
Passionnant, révoltant, qu'a-t-il fait durant sa continuelle absence? 
Fondé une autre famille? Bâtis d'autres horizons?
Qu'a-t-on fait de mal, nous pauvres et inintéressants agneaux?

Reprises sur reprises, pense à cet idéal, ces contrastes si purs, sa personne si aimable. L'autre qui m'aurait appris tellement de choses.
Deux idéals c'est trop. L'une au clavier, l'autre au bois, extase musicale, pureté d'un bonheur permis.
Je broie tel un vulgaire mixer des idées parfaites, les malaxent avec maladresse, tiens jusqu'au bout, tirant de chaque côté de la ficelle.
Enfer, je me hais. Génèse d'un créateur, seul et unique rôle de géniteur. Regarde-moi, écoute-moi, je suis un être pensant, un atome indépendant de toi, n'es-tu pas fier, lion de la jungle?

Trop jeune, je t'ai crié une vérité cruelle et me suis aventurée sur un terrain trop pentu pour moi.

4temps, maintenant. Imagine le piano, l'appel de l'orchestre, ta musicalité, enchaînes, assume.
Cette fois-ci, c'est avec assurance que je frotte les quatre cordes, voilant le vaisseau d'une mélodie que tu as déjà entendue.
Déjà subie.
Regarde-moi, je porte encore cet espoir de voir en ton absence une once de reconnaissance. Je te décode ma vie, à toi le pur inconnu.
Mon monde, mes savoirs. Ma conscience qui n'attend qu'à rejoindre des hallucinations, des illusions meurtrières.
Les notes dévalent par habitude, le fil avance trop vite, me brulant les mains.
La vie est passé rapidement, quelques mois et je ne serai plus encombrement pour toi.
Pus qu'une chose insignifiante pompant un peu de ton argent que tu m'offres comme amour.
Merci. Merci quoi? qui?

Je transpire de confusion, tu me tues, je finis le concerto lessivée par ton amertume et ta distance.
Ceci n'est plus ton monde, vois présence zéro, que je suis partie, que j'ai oublié ton code. Je tente sans cesse de t'échapper, mais je ne sais qui éviter, inconnu.
Les applaudissements des chers me consterne. Trop aimables, et je les prends pour des idiots sachant bien qu'ils ne le sont pas. Mais pour moi ce n'était pas assez. Ce n'était pas ça.
Et toi, le regard inquisiteur, tel un savant, alors que tu ne connais rien à ce langage.
J'attends de toi des paroles, dispensables certes, mais un signe au moins me permettant de ne pas me croire fantôme à tes yeux.
Les autres font des remarques poussées, alors que je perds mon temps à genoux devant toi.
Génèse, qui es-tu?
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